enfants enleves franco espagne
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L’Espagne a été le théâtre d’un trafic d’enfants d’une ampleur alarmante pendant plusieurs décennies. Des milliers de bébés ont été volés à leurs familles, victimes d’une pratique systématisée et massive. Dans ce post, nous nous pencherons sur cette sombre période de l’histoire espagnole, mettant en lumière les victimes et les conséquences dévastatrices de ce trafic.

La Caravane des Bébés Volés : Un combat pour la vérité

La première étape de notre enquête nous conduit à Grenade, où nous rencontrons les victimes de ce trafic. Au mois de juin dernier, plus de 200 personnes se sont réunies pour participer à ce que l’Espagne appelle la “Caravane des Bébés Volés”.

Cette initiative, organisée par l’association ANADIR (Association des Victimes des Vols d’Enfants), parcourt le pays, offrant aide et conseils aux victimes à chaque étape.

Antonio, le guide de la caravane

Antonio, fondateur de l’association ANADIR, est devenu le visage et la voix des enfants volés en Espagne. Il guide la caravane, partageant son histoire et encourageant l’union des victimes pour faire entendre leur voix. Il souligne l’importance d’être ensemble pour être écoutés et obtenir justice.

“BÉBÉS VOLÉS : L’INCROYABLE SCANDALE”

Les récits déchirants des victimes

Au sein de la caravane, le public prend la parole pour raconter les histoires qui ont été ignorées pendant des années. Les témoignages sont bouleversants. Les victimes expriment leur désir de connaître la vérité sur la disparition de leurs proches. Certains demandent simplement à récupérer les restes de leurs enfants afin de les enterrer dignement près de leur famille.

Un crime politique qui perdure

Le trafic d’enfants en Espagne trouve ses origines pendant la dictature de Franco, où il était considéré comme un projet politique visant à régénérer la race espagnole.

Le psychiatre militaire du régime, Augusto Valero, a théorisé le vol des enfants dans une étude intitulée “Psychologie du fanatisme marxiste”. Il prétendait que les enfants des opposants devaient leur être retirés pour être rééduqués, les qualifiant de “malades mentaux”.

L’évolution du trafic d’enfants

Après la fin de la guerre civile espagnole en 1939, le régime franquiste a intensifié le vol des enfants des républicains. Les bébés étaient arrachés à leur famille dans les prisons et adoptés par des familles franquistes ou placés dans des orphelinats.

Ce trafic, initialement motivé par des raisons politiques, a évolué au fil des décennies pour des raisons morales et économiques, passant d’une répression politique à une pratique presque industrielle.

Les casakunas : usines à bébé cachées

Les casakunas étaient des institutions secrètes où des milliers de jeunes filles enceintes étaient envoyées pour accoucher dans le plus grand secret. Ces maisons-berceaux étaient souvent tenues par des religieuses et servaient à dissimuler les grossesses non désirées ou considérées comme immorales par la société espagnole conservatrice de l’époque.

Isolation et contrôle Les casakunas étaient de véritables usines à bébé, où les jeunes filles étaient isolées du monde extérieur et contraintes de mener une vie austère et pénible. Les religieuses exerçaient un contrôle strict sur elles, leur inculquant la honte et la culpabilité liées à leur situation.

Pressions et séparation Dans ces établissements, les pressions exercées sur les jeunes mères pour qu’elles abandonnent leurs nouveau-nés étaient énormes. On leur répétait sans relâche qu’elles avaient commis un acte condamnable et qu’elles devaient payer pour leurs péchés. Les religieuses prétendaient souvent que les bébés étaient morts peu après leur naissance, pour mieux les séparer de leurs mères biologiques.

Trafic d’enfants Cependant, la réalité était tout autre. Derrière les murs des casakunas, un véritable trafic d’enfants se déroulait. Des couples stériles ou des familles qui souhaitaient adopter se présentaient, et moyennant des sommes d’argent, ils repartaient avec un bébé. Les religieuses et les membres du clergé étaient souvent impliqués dans ce commerce lucratif, où des vies étaient achetées et vendues en toute impunité.

Période de prospérité Les casakunas ont joué un rôle central dans le vaste réseau de trafic d’enfants en Espagne, qui a perduré bien après la mort de Franco en 1975. Les années 50, 60 et 70 ont été marquées par une augmentation massive de ces pratiques illégales. Ce qui avait commencé comme une répression politique pendant la guerre civile espagnole s’était transformé en un trafic d’enfants à grande échelle, motivé désormais par des raisons économiques.

Le cas de la Casa kuna Santa Isabelle à Valence La Casa kuna Santa Isabelle à Valence est l’un de ces lieux sinistres où se perpétuait ce trafic. Même après la fin de la guerre civile, cet établissement a continué d’être le théâtre de l’exploitation des jeunes mères et du trafic de bébés.

Dans les années qui ont suivi, les témoignages de victimes et les enquêtes ont mis en lumière l’ampleur de ces pratiques et ont contribué à faire éclater au grand jour ces maisons-berceaux et leurs secrets sombres.

Enquêtes et poursuites judiciaires Suite aux nombreuses plaintes et témoignages, des enquêtes ont été ouvertes et des poursuites judiciaires engagées contre les responsables des casakunas et du trafic d’enfants. Les victimes, souvent privées de leurs droits et de leur identité, ont lutté pour obtenir justice et réparation.

Les premières victoires Grâce à la détermination des survivants et de leurs familles, certaines victoires ont été remportées. Des condamnations ont été prononcées contre des religieuses, des médecins et d’autres personnes impliquées dans ces crimes. Des lois ont été modifiées pour faciliter les recherches et les réunions familiales, permettant ainsi à des mères et à leurs enfants de se retrouver après des décennies de séparation forcée.

Reconnaissance et réparation Le gouvernement espagnol a également pris des mesures pour reconnaître officiellement ces atrocités. Des commissions d’enquête ont été créées pour faire la lumière sur le trafic d’enfants et les responsabilités de l’État. Des mesures de soutien ont été mises en place pour aider les victimes à retrouver leur identité et à reconstruire leur vie, tant sur le plan émotionnel que matériel.

Les cicatrices persistantes Malgré ces avancées, les cicatrices du passé restent profondes. De nombreuses victimes continuent de chercher leurs proches disparus, souvent confrontées à des obstacles bureaucratiques et à des informations falsifiées dans leurs dossiers.

Les institutions religieuses et l’Église catholique, accusées d’avoir participé activement à ces pratiques, sont également confrontées à la nécessité de faire face à leur histoire sombre.

Un travail de mémoire et de justice Le combat pour la vérité, la justice et la réparation se poursuit en Espagne. Des associations de victimes, des chercheurs et des défenseurs des droits de l’homme continuent de travailler ensemble pour faire la lumière sur ces crimes et assurer que de tels abus ne se reproduisent plus. Le travail de mémoire est essentiel pour honorer les victimes, prévenir l’oubli et promouvoir une société plus juste et transparente.

Les casakunas, ces usines à bébé cachées, ont été révélées au grand jour, mettant en évidence le sombre chapitre de l’histoire espagnole marqué par le trafic d’enfants. Les efforts pour reconnaître ces atrocités, poursuivre les responsables et offrir réparation aux victimes se poursuivent. Il est crucial de ne pas oublier ces injustices passées et de veiller à ce qu’elles ne se répètent jamais, en s’assurant que chaque enfant ait le droit à son identité et à son histoire.

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