La manipulation de la science à des fins trompeuses a été une stratégie insidieuse et persistante, émergeant dès les premières découvertes sur les dangers du tabac dans les années 1950 jusqu’à nos préoccupations contemporaines concernant le changement climatique et les pesticides.
Ce phénomène, étudié sous le prisme de l’agnotologie, la science de la production d’ignorance, révèle comment des intérêts financiers ont systématiquement semé le doute pour retarder des actions réglementaires vitales. Des techniques telles que le financement d’études concurrentes, la manipulation des protocoles de recherche, voire même la fabrication de résultats biaisés ont été employées pour brouiller les lignes entre la vérité scientifique et la désinformation propagée par des intérêts particuliers.
Ces manœuvres ont ainsi entravé les progrès en matière de santé publique et de protection de l’environnement, instaurant un climat de confusion et de scepticisme au sein du public. Ce n’est que lorsque la vérité a été incontestablement révélée, souvent après des décennies de lutte et de recherche indépendante, que des mesures adéquates ont pu être prises pour contrer les effets néfastes de ces industries sur la société et l’environnement.