Almeria La Mer de Plastique, zoom sur la potager de l'Europe
A young woman in the desert of Tabernas, Almería province, Andalusia. On a trek in the Rambla del Infierno

La province d’Almeria en Espagne, souvent surnommée la “mer de plastique”, est célèbre pour ses vastes étendues de serres qui alimentent une grande partie de l’Europe en fruits et légumes. Si cette région a permis à l’Europe de consommer des légumes tout au long de l’année, il y a une face plus sombre à cette prospérité apparente.

Derrière les lumières et les statistiques de production impressionnantes se cachent des préoccupations environnementales et sociales.

1. Dépendance à la Chimie

Sous ces serres, la production optimale est primordiale. Chaque paramètre, même le degré d’acidité de l’eau, est ajusté pour obtenir des légumes presque parfaits. L’intervention de l’ingénieur agronome, véritable “docteur des plantes”, est cruciale pour assurer la bonne santé des cultures.

Cependant, cette intervention cache souvent une autre réalité. Ces “docteurs” sont également des commerciaux de grandes multinationales chimiques, qui vendent des solutions pour “améliorer” la croissance des plantes. Ainsi, des agriculteurs dépensent plusieurs dizaines de milliers d’euros par an en engrais, sans parler des semences spéciales vendues par ces mêmes entreprises.

2. Un Océan de Plastique

La “mer de plastique” n’est pas seulement une métaphore. Les serres d’Almeria ont une durée de vie limitée, nécessitant un remplacement tous les trois ans. Cela signifie une immense quantité de déchets plastiques, dont une partie est recyclée.

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mer de plastique pas pour rien…

Mais à côté des installations de recyclage officielles se trouvent des décharges sauvages. A côté des décharges vivent non loin, des travailleurs, bien souvent des migrants embauchés à la journée pour des tâches ingrates.

Malgré des amendes allant jusqu’à un million 750 000 euros, certains prennent le risque de jeter leurs plastiques usés dans la nature, entraînant des problèmes environnementaux majeurs.

3. Un Coût Humain Élevé

La production intensive a également un coût humain. Pour maintenir les prix bas, de nombreux agriculteurs d’Almeria emploient une main-d’œuvre souvent précaire et sous-payée. Les travailleurs, principalement d’origine africaine, attendent chaque matin, espérant être embauchés pour la journée. Beaucoup d’entre eux travaillent sans papiers, dans des conditions difficiles et pour des salaires dérisoires, contribuant ainsi à un système d’exploitation préjudiciable.

4. Une Terre Marquée

Outre la pollution plastique, l’usage intensif de produits chimiques a des conséquences sur la qualité du sol. Les recommandations des ingénieurs agronomes, bien que visant à améliorer les rendements, peuvent avoir des effets néfastes à long terme. Des produits comme l’acide nitrique, utilisés pour ajuster le pH, s’infiltrent dans le sol, risquant d’affecter la biodiversité et la santé du sol sur le long terme.

Si Almeria a permis à de nombreux Européens de déguster des tomates en hiver, il est essentiel de reconnaître et de s’attaquer aux défis cachés derrière cette production. Entre la dépendance à la chimie, la pollution plastique, et les inégalités sociales, la “mer de plastique” d’Almeria nous rappelle à quel point la société va mal.

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