Retour sur Bill Gates ses programmes OGM pour lAfrique
Retour sur Bill Gates ses programmes OGM pour lAfrique

Bill Gates & programmes OGM pour l’Afrique: Solution Miraculeuse ou Désastre Écologique ?

Convaincu du rôle clé de l’Afrique dans l’avenir, Bill Gates mise sur les graines OGM pour accroître la productivité agricole et relever les “défis alimentaires du continent”. Dans ce post, explorez comment le visionnaire Bill Gates s’engage à transformer l’agriculture africaine grâce aux graines OGM. Est-ce une bonne chose pour l’environnement, franchement ?

—> vidéo: Bill Gates, Monsanto, agro numérique…

Les “graines Magiques” (OGM) de Bill Gates

Les Graines Magiques de Bill Gates ne Résoudront pas la Faim dans le Monde mais Créeront un Désastre Écologique. Bill Gates a déclaré qu’il pensait que la communauté mondiale devrait investir dans des cultures artificielles en utilisant ce qu’il appelle ses “graines magiques” pour résoudre la faim dans le monde. Ces graines “magiques” auraient été génétiquement modifiées pour résister aux climats chauds et secs ou pour pousser trois semaines plus vite que les graines naturelles.

Cependant, certains experts critiquent les semences dites « magiques » de Gates. André Leu, expert en agriculture biologique, qualifie cela de “Spin Doctoring”, une technique pour modifier la perception d’un problème donné. Selon lui, ces déclarations de Gates sont clairement fausses et manipulatrices.

De même, Vandana Shiva, militante écologiste et fondatrice de Navdanya International, souligne que les graines génétiquement modifiées sont devenues la propriété de grandes entreprises grâce à des brevets. Elle met en garde contre les effets désastreux des cultures tolérantes aux herbicides, qui ont créé des super mauvaises herbes et augmenté l’utilisation de pesticides.

La BMGF (Bill & Melinda Gates Foundation) a publié un “Atlas de l’adaptation de l’agriculture“, utilisant des modèles prédictifs pour estimer l’impact du changement climatique sur les conditions agricoles en Afrique. La fondation promeut également l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) pour créer une vue basée sur les données de l’avenir des fermes.

Vandana Shiva

Cependant, Vandana Shiva insiste sur le fait que les cultures et les semences génétiquement modifiées ne sont pas la réponse. Selon elle, pour mettre fin à la faim dans le monde, il faut abandonner l’approche de considérer la nourriture comme une marchandise et les semences comme une “propriété intellectuelle” des entreprises.

Au lieu de cela, elle préconise une agriculture biodiversifiée et écologique pour nourrir les gens tout en régénérant la biodiversité de la planète. AGRA Watch, un groupe local basé à Seattle, conteste les programmes agricoles douteux de la Fondation Bill et Melinda Gates en Afrique, affirmant que celle-ci profite des crises alimentaires et climatiques pour promouvoir une agriculture industrielle de haute technologie qui dégrade l’environnement et affaiblit les agriculteurs.

La vérité derrière le projet de Gates est complexe et suscite des interrogations. Il est important d’examiner attentivement les actions et les intentions derrière ces initiatives pour comprendre leur impact réel sur l’environnement et la sécurité alimentaire mondiale.

L’investissement controversé de Bill Gates dans l’agriculture africaine

Ces dernières années, Bill Gates, le célèbre cofondateur de Microsoft, est devenu un acteur majeur dans le secteur agricole de l’Afrique grâce à la fondation qu’il a créée en 2000, la Bill & Melinda Gates Foundation. Dotée de ressources financières considérables, cette organisation a accordé des subventions de plusieurs centaines de millions de dollars et promet d’en verser encore davantage au cours des prochaines années pour stimuler la productivité agricole sur le continent.

Cependant, cette initiative soulève des débats houleux, car elle repose sur des méthodes agricoles controversées, axées sur l’utilisation intensive des nouvelles technologies et des semences génétiquement modifiées. Dans cet article, nous examinerons les enjeux et les critiques entourant l’investissement de Bill Gates dans l’agriculture africaine, en mettant en lumière les points clés de l’Alliance pour la Révolution Verte en Afrique (AGRA), l’une de ses initiatives phares.

L’Alliance pour la Révolution Verte en Afrique (AGRA) : une approche discutée

Lancée en 2006 par la fondation Gates en partenariat avec la fondation Rockefeller, l’AGRA a pour ambition de transformer l’agriculture africaine en la modernisant, tout en propulsant les petites exploitations familiales vers la prospérité. Pour atteindre cet objectif, l’AGRA mise massivement sur l’utilisation des nouvelles technologies agricoles, dont les semences et les engrais synthétiques. Au cœur de cette approche, Bill Gates parle de plus en plus des “graines magiques” – des semences génétiquement modifiées conçues pour s’adapter au changement climatique et augmenter les rendements.

Cependant, cette stratégie suscite des préoccupations quant à sa viabilité à long terme et à son impact sur l’autonomie des agriculteurs africains. Les détracteurs de l’AGRA soulignent que cette initiative est majoritairement dirigée par des financiers, des gestionnaires et des chefs d’entreprise, sans véritable expérience du travail de la terre. Cette composition du conseil d’administration soulève des interrogations quant à la prise en compte réelle des besoins et des perspectives des agriculteurs locaux.

En outre, l’AGRA a établi des partenariats avec des multinationales de l’agro-industrie telles que Nestlé, Syngenta et Bayer, des entreprises connues pour produire des pesticides interdits en Europe en raison de leur toxicité. La promotion des semences hybrides et génétiquement modifiées par l’AGRA et certaines entreprises agrochimiques pose également des défis majeurs. Ces semences, bien qu’elles puissent augmenter les rendements initiaux, sont stériles, obligeant ainsi les agriculteurs à en racheter chaque année. Par ailleurs, leur utilisation requiert souvent l’emploi massif de pesticides et d’engrais, ce qui peut avoir des répercussions négatives sur l’environnement et la santé des communautés agricoles.

Dans le prochain volet de cet article, nous examinerons plus en détail les conséquences de ces approches sur la sécurité alimentaire, la biodiversité et la souveraineté des agriculteurs africains. Nous évaluerons également les alternatives possibles pour un développement agricole plus durable et équitable sur le continent.

AGRA : Un lobbying payant pour une agriculture contestée

Au cœur de l’initiative AGRA, les promoteurs ont vendu une vision idyllique : en adoptant l’utilisation de semences, pesticides et engrais de synthèse, les rendements agricoles et les revenus de millions de petits producteurs africains pourraient doubler en moins de quinze ans, tandis que la faim serait réduite de moitié dans les pays ciblés. AGRA a œuvré dans onze États africains, tentant de convaincre les gouvernements d’adopter des politiques favorables aux entreprises et de développer des marchés pour les engrais industriels et les semences brevetées.

Selon ses responsables, AGRA a rencontré un certain succès, revendiquant avoir facilité 42 réformes politiques et soutenu onze programmes phares nationaux, mobilisant ainsi 1,4 milliard de dollars d’investissements dans le secteur agricole. Ils affirment que la majorité des agriculteurs soutenus par AGRA ont adopté des pratiques agronomiques améliorées, tels que l’usage d’engrais (75 %), des semences améliorées (48 %) et des pratiques de gestion post-récolte améliorées (60 %). Les témoignages en faveur d’AGRA mentionnent une productivité accrue, une meilleure qualité des récoltes et des revenus plus élevés dans les onze pays où l’organisation intervient.

Toutefois, cette approche de l’agriculture promue par AGRA est en conflit avec celle de l’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique (AFSA), un réseau de paysans et d’organisations de la société civile représentant plusieurs centaines de millions d’agriculteurs africains. L’AFSA, signataire d’une lettre ouverte à Bill Gates, a lancé une campagne de plaidoyer pour que AGRA cesse d’imposer ses schémas d’agriculture industrielle aux communautés et agriculteurs africains. Des organisations paysannes dénoncent les échecs d’AGRA, mettant en avant des problèmes tels que l’endettement des agriculteurs qui paient cher pour des semences et des engrais aux rendements insuffisants. Certaines régions ont été touchées par une dépendance excessive au maïs au détriment de cultures plus nutritives et résistantes au climat, comme le mil et le sorgho.

Plusieurs enquêtes, y compris celle commandée par la fondation Gates elle-même, mettent en lumière les insuffisances d’AGRA, indiquant qu’elle n’a pas atteint son objectif principal d’augmentation des revenus et de la sécurité alimentaire pour 9 millions de petits exploitants. Les conclusions montrent des résultats mitigés, avec des améliorations des rendements de maïs dans certains pays comme l’Éthiopie, le Ghana et le Nigeria, mais pas en Tanzanie, au Burkina Faso ou au Kenya. Une étude indépendante a également relevé des conséquences néfastes sur la diversité des cultures, avec une diminution des cultures locales nutritives et résistantes au climat, ainsi que des impacts négatifs sur les sols en raison de l’utilisation intensive des produits agrochimiques.

En somme, malgré le financement important accordé à AGRA, l’insécurité alimentaire a augmenté de 31 % dans les pays concernés, soulevant des doutes quant à l’efficacité et à la durabilité de cette approche agricole soutenue par de puissants lobbys.

Agroécologie : Une Alternative Crédible face aux Initiatives de Bill Gates

Derrière l’apparence d’objectifs humanitaires, les initiatives de Bill Gates dans le secteur agricole africain pourraient en réalité poursuivre des visées commerciales. En effet, selon le président de la Banque africaine de développement, l’agriculture en Afrique représentera un marché prometteur de 1 000 milliards de dollars d’ici 2030. Toutefois, les méthodes prônées par AGRA ont suscité la controverse, avec des critiques soulignant la privatisation des semences résistantes au climat, qui existent déjà et sont développées par les agriculteurs eux-mêmes via des marchés informels.

Les solutions technologiques telles que le génie génétique et l’agriculture numérique, mises en avant par Bill Gates, n’ont pas réussi à atteindre les résultats promis en termes de réduction de la faim et d’amélioration de l’accès à la nourriture. Certaines de ces approches, comme l’utilisation d’engrais à base de combustibles fossiles, contribuent en réalité à aggraver la situation et engendrent des inégalités d’accès à la nourriture.

Face à cette approche industrielle, les mouvements paysans africains et l’AFSA proposent une alternative crédible : l’agroécologie. Cette approche repose sur le savoir-faire des paysans, des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement, et vise à répondre aux besoins alimentaires locaux en produisant des cultures diversifiées et adaptées au terrain. Elle promeut également la résilience climatique et l’autonomie des agriculteurs.

Plusieurs études et rapports, y compris ceux de l’ONU et du GIEC, soutiennent que l’agroécologie est l’avenir de l’agriculture, offrant une voie durable pour nourrir les populations et préserver l’environnement. Malgré cela, le soutien financier pour ces pratiques agroécologiques reste souvent sous-financé, alors que certaines initiatives privilégient les intérêts des entreprises plutôt que ceux des agriculteurs et des consommateurs africains. La transition vers l’agroécologie pourrait offrir une solution réelle pour faire face aux défis actuels et futurs de l’agriculture en Afrique.

La légitimité de Bill Gates dans le secteur agricole africain est un sujet de débat. Bien qu’il affiche des objectifs humanitaires et investisse massivement dans des initiatives telles que AGRA, les critiques soulignent des visées commerciales sous-jacentes et remettent en question l’efficacité de ses approches basées sur des technologies modernes. L’opposition, notamment portée par l’AFSA, préconise plutôt l’agroécologie, considérée comme une alternative crédible pour répondre aux enjeux alimentaires et environnementaux du continent africain. La question de la légitimité de Bill Gates dans le domaine agricole reste donc sujette à interprétation et continue de susciter des débats et des controverses.

Bill Gates, OGM, Monsanto, agro numérique…

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