Lors de son investiture vendredi dernier, le nouveau président finlandais, Alexander Stubb, a évoqué fièrement une “véritable dissuasion nucléaire” obtenue grâce à l’adhésion de son pays à l’OTAN. Stubb, issu du Parti de la coalition nationale de centre-droit, a remporté les élections le mois dernier avec 51,6 % des voix, battant Pekka Haavisto soutenu par la Ligue verte de centre-gauche.
« La Finlande doit avoir une véritable dissuasion nucléaire, et c’est ce que nous avons, parce que l’OTAN nous donne pratiquement trois dissuasions grâce à notre adhésion » […] « Le premier est militaire, c’est-à-dire les soldats, le deuxième est les missiles, c’est-à-dire les munitions, et le troisième est une force de dissuasion nucléaire, qui vient des États-Unis. »
Le président finlandais, Alexander Stubb s’adresse aux médias lors d’une élection présidentielle à Helsinki, en Finlande, le 11 février 2024
Au cours de sa campagne, Stubb avait indiqué être ouvert au transport d’armes nucléaires américaines sur le territoire finlandais, les qualifiant de “garantie de paix“. Après son investiture, il a exprimé son enthousiasme renouvelé pour l’OTAN et les armes nucléaires, déclarant : “La Finlande doit avoir une véritable dissuasion nucléaire, et c’est ce que nous avons, parce que l’OTAN nous donne pratiquement trois dissuasions grâce à notre adhésion”.
Le président a précisé que cette dissuasion reposait sur les soldats, les missiles et une force de dissuasion nucléaire fournis par les États-Unis. La Finlande, partageant une frontière de 1 300 kilomètres avec la Russie, a rejoint l’OTAN l’année dernière, suscitant des préoccupations du Kremlin. Vladimir Poutine a récemment annoncé le renforcement de la présence militaire russe le long des frontières occidentales en réponse à l’expansion de l’OTAN.
Stubb, ancien Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, considère cette adhésion comme un pas vers une “nouvelle ère” pour la Finlande, soulignant son alignement militaire et son adhésion à la communauté occidentale des valeurs. Malgré les tensions avec la Russie, Stubb s’est engagé à maintenir le cap de la politique étrangère, soulignant le rôle du président dans la formulation de la politique étrangère et en tant que commandant en chef des forces armées.
Le Kremlin a réagi en affirmant respecter le choix démocratique du peuple finlandais tout en ne s’attendant à aucune amélioration des relations avec le changement de leadership.
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