Dans ce post, il est question de l’utilisation des drones par les autorités publiques, en particulier dans le cadre des opérations de maintien de l’ordre. La loi du 24 janvier 2022 a intégré cette question et prévu six cas de recours aux drones, notamment pour la prévention des atteintes à la sécurité des personnes et des biens, la sécurité des rassemblements de personnes, la prévention d’actes de terrorisme et la surveillance des frontières.
Le Conseil constitutionnel a validé le principe de l’usage des drones, mais a également émis des réserves sur leur utilisation, soulignant la nécessité de préserver le droit au respect de la vie privée. Il a notamment souligné que l’autorisation d’utilisation des drones ne doit être accordée que si aucun autre moyen moins intrusif n’est disponible et que leur utilisation ne compromet pas l’intégrité physique des agents.
La Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement a également exprimé des préoccupations concernant l’utilisation des drones, soulignant la hausse des demandes concernant l’activisme politique et mettant en garde contre le risque de fragilisation du droit de manifester.
La vidéo souligne que l’utilisation des drones s’inscrit dans un schéma plus global de sécurité néolibérale reposant sur la technologie, ce qui peut limiter les espaces d’expression et menacer les libertés fondamentales. Il est souligné que les citoyens participant à des manifestations seront soumis à une surveillance technologique croissante, mettant en péril l’expression collective et la sphère publique.
L’utilisation des drones par les autorités publiques soulève plusieurs menaces potentielles pour la population. Voici quelques-unes des principales préoccupations :
- Violation de la vie privée : Les drones peuvent capturer des images et des données personnelles sans le consentement des individus concernés. Cela peut entraîner une violation de la vie privée, notamment si les enregistrements sont utilisés de manière abusive ou détournée.
- Surveillance généralisée : L’utilisation croissante des drones peut contribuer à une surveillance généralisée de la population. Les citoyens peuvent se sentir constamment surveillés, ce qui peut avoir un impact négatif sur leur liberté d’expression et leur volonté de participer à des rassemblements ou des manifestations publiques.
- Risques de profilage et de discrimination : L’analyse des images capturées par les drones peut potentiellement conduire à des pratiques de profilage et de discrimination. Par exemple, l’utilisation de la reconnaissance faciale peut être utilisée pour cibler certains individus en fonction de critères tels que l’apparence physique, l’origine ethnique ou les croyances politiques.
- Erreurs et abus de pouvoir : Comme toute technologie, les drones peuvent être sujets à des erreurs techniques ou à des abus de pouvoir. Des erreurs de reconnaissance ou des mauvaises interprétations des données peuvent entraîner des conséquences injustes ou préjudiciables pour les personnes visées. De plus, une utilisation abusive des drones par des individus mal intentionnés ou corrompus peut aggraver ces risques.
- Effets psychologiques : La présence constante de drones dans l’espace public peut avoir un impact psychologique sur la population. Les individus peuvent se sentir surveillés, stressés ou intimidés, ce qui peut nuire à leur bien-être et à leur sentiment de sécurité.
Il est essentiel de prendre en compte ces menaces et de mettre en place des réglementations appropriées pour encadrer l’utilisation des drones par les autorités publiques. Des garanties juridiques solides, des mécanismes de contrôle indépendants et une transparence accrue sont nécessaires pour protéger les droits fondamentaux des citoyens et minimiser les risques liés à l’utilisation des drones.