Gabriel Attal a récemment présenté une feuille de route ambitieuse visant à résoudre plusieurs problèmes pressants. En tête de liste, la question du logement social, où le marché immobilier est complètement grippé, laissant plus de 2 millions de ménages éligibles toujours en attente. Attal propose de renforcer le pouvoir des maires en leur donnant la main pour la première attribution des nouveaux logements sociaux construits dans leurs communes. Cette mesure, selon Alban Leprince, pourrait aider à faire évoluer le monde du logement social .
Le 30 janvier dernier, Gabriel Attal a prononcé son discours de politique générale devant les députés. Ce discours survient après qu’il a refusé de se soumettre à un vote de confiance de l’Assemblée nationale, un acte normalement requis pour tout nouveau Premier ministre. Le journal Le Monde avait souligné que le Premier ministre n’était pas aidé par l’actualité, notamment la colère des agriculteurs, surnommée par les médias la « crise agricole » .
Cette crise agricole reflète en réalité une protestation orchestrée par l’État et le syndicat agricole majoritaire, la FNSEA, contre des normes environnementales jugées trop contraignantes. Le politiste Fabien Jobard note que cette crise a révélé la capacité du gouvernement à céder aux revendications de la FNSEA, suspendant temporairement le plan écophyto, qui visait à limiter l’usage des pesticides .
Pendant ce temps, les revendications de la Confédération paysanne, un syndicat non aligné demandant des rémunérations décentes pour tous les agriculteurs, ont été négligées. Le gouvernement, en apaisant la colère des agriculteurs productivistes, a montré sa volonté de simplifier leur vie en imposant moins de règlements et de contrôles. Cela contraste avec le traitement réservé à d’autres catégories de la population, qui ne bénéficient pas des mêmes égards .
Dans sa déclaration, Gabriel Attal a annoncé son intention de modifier la loi Solidarité et renouvellement urbain (loi SRU), qui oblige les maires des communes urbaines à proposer un nombre minimal de logements sociaux. En intégrant le logement social intermédiaire, accessible à des ménages aux revenus plus confortables, Attal facilite pour les maires de droite le contournement de leur obligation d’accueillir un certain nombre de ménages pauvres .
Cette mesure, comme l’a expliqué le président de la Fédération des offices publics de l’habitat, constitue une attaque sans précédent contre la loi SRU et les Français les plus fragiles. Ils auront moins facilement accès à un logement social, augmentant les inégalités dans l’accès au logement .
La feuille de route de Gabriel Attal montre une tentative de répondre à des crises multiples par des mesures controversées, favorisant certains groupes au détriment d’autres. Cette approche soulève des questions sur l’équité et l’efficacité des politiques proposées pour résoudre les problèmes sociaux et économiques actuels en France.
Soutenez Blast, nouveau média indépendant : https://www.blast-info.fr/soutenir
Lien YouTube