La Suisse refuse catégoriquement de livrer des armes à l’Ukraine, un coup dur pour le gouvernement ukrainien en pleine intensification de la guerre avec la Russie. Alors que les États-Unis, la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne se montrent favorables à cette demande, la Suisse a rejeté une proposition visant à autoriser le transfert d’armements fabriqués sur son territoire à l’Ukraine.
Cette décision, révélée par le média suisse LeDevoir.com, a été prise lors d’un vote au parlement suisse le jeudi dernier. Elle intervient alors que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, rencontrait le président de la Confédération, Alain Berset, lors d’un sommet en Moldavie. La question de la livraison d’armes a été discutée lors de cette rencontre.
Il est important de noter que ce refus de la Suisse n’est pas une première. En avril dernier, au début du conflit en Ukraine, les autorités suisses avaient déjà interdit à l’Allemagne de livrer des armes lourdes à Kiev. Cette décision s’inscrit dans le cadre du principe de neutralité de la Suisse, qui lui interdit de prendre part à un conflit armé.
La neutralité est une valeur fondamentale pour la Suisse, qui souhaite éviter toute implication dans les conflits internationaux. Selon la loi suisse, le pays ne peut pas livrer d’armes à un pays en guerre ou impliqué militairement dans un conflit international. Même les livraisons passant par un pays tiers doivent obtenir l’approbation du SECO (Suisse State Secretary of Economic Affairs).
Cette décision de la Suisse a des répercussions importantes sur la situation en Ukraine. Alors que le gouvernement ukrainien mettait la pression sur l’Occident pour obtenir de nouvelles armes, ce refus de la Suisse limite ses options. Cela soulève également des questions sur les politiques de livraison d’armes et la position de neutralité d’autres pays européens.
Il est intéressant de noter que cette décision a été prise alors que la guerre entre l’Ukraine et la Russie s’intensifie. Les autorités ukrainiennes comptent sur le soutien des pays occidentaux pour renforcer leur défense. Cependant, la Suisse, en maintenant sa position de neutralité, envoie un signal fort quant à sa politique étrangère.
Alors que la guerre en Ukraine continue de faire rage, il reste à voir comment cette décision de la Suisse influencera les dynamiques régionales et internationales. L’Ukraine devra chercher d’autres solutions pour renforcer sa défense, tandis que la Suisse maintient fermement son statut de pays neutre.