Pegasus : Un espion discret dans votre poche
Pegasus, c’est quoi ?
Pegasus est un logiciel espion développé par la société israélienne NSO Group, révélé au public en juillet 2021. Présenté initialement comme un outil de lutte contre le terrorisme et le crime organisé, Pegasus a été utilisé par plusieurs États pour espionner secrètement des individus, y compris des responsables politiques, des journalistes, des avocats, des militants des droits humains et d’autres personnes influentes. Ce logiciel est capable de prendre le contrôle total d’un téléphone, permettant la collecte de données personnelles, l’écoute des conversations et la surveillance des activités en ligne.
Les révélations sur Pegasus ont mis en lumière les préoccupations croissantes concernant la vie privée, la liberté d’expression et les droits fondamentaux dans le monde numérique. Arte en parle ici :
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Pegasus : Un espion discret dans votre poche
Le 18 juillet 2021, dix-sept médias internationaux ont exposé au grand jour les pratiques intrusives de Pegasus, l’un des logiciels espions les plus puissants au monde, développé par la société israélienne NSO Group. Bien que présenté comme un outil de lutte contre le terrorisme et le crime organisé, ce programme informatique a été utilisé par de nombreux États pour surveiller secrètement des responsables politiques, des journalistes, des avocats, des militants des droits humains et même leurs contacts, à l’intérieur comme à l’extérieur de leurs frontières.
Un an avant ces révélations fracassantes, Forbidden Stories avait obtenu une fuite de données contenant près de 50 000 numéros de téléphone potentiellement ciblés entre 2016 et 2020. Avec le soutien du Guardian, de Frontline et de quatorze autres rédactions, le collectif fondé par Laurent Richard s’est lancé dans une enquête sans précédent pour identifier les personnes visées et faire analyser leurs téléphones par des experts en sécurité informatique, tels que le Security Lab d’Amnesty International et le Citizen Lab. Leur objectif : détecter d’éventuelles traces d’infection.
Les résultats de cette investigation ont été stupéfiants. Diana Priest, du Washington Post, a révélé que deux femmes proches de Jamal Khashoggi, son confrère saoudien assassiné à Istanbul sur ordre probable du prince héritier Mohammed ben Salmane, avaient été victimes de l’espionnage de Pegasus. De son côté, Le Monde a dévoilé que des ministres en exercice, y compris le président Emmanuel Macron lui-même, figuraient sur la liste des numéros ciblés par le Maroc, un pays pourtant considéré comme « ami » de la France.
Ces révélations ont mis en lumière les risques considérables que représente Pegasus pour la vie privée et la sécurité des individus. En prenant le contrôle total d’un téléphone, ce logiciel espion s’immisce dans chaque aspect de la vie quotidienne de ses victimes, permettant la collecte de données sensibles et la surveillance constante de leurs communications. L’ampleur de cette intrusion soulève de sérieuses préoccupations quant à la protection des droits fondamentaux et à la vie privée des individus à l’ère numérique.
Alors que les conséquences de l’utilisation de Pegasus continuent d’être révélées, il est urgent que des mesures strictes soient prises pour réglementer l’utilisation de ces logiciels espions intrusifs. La protection de la vie privée et des libertés individuelles doit rester une priorité absolue, afin de préserver une société démocratique et respectueuse des droits de l’homme dans le monde numérique en constante évolution.
Lecteur n°2