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par Philippe Rosenthal
En Ukraine, les conditions préalables à une opposition militaire au régime de Volodymyr Zelensky semblent avoir été posées.
Volodymyr Zelensky n’est pas satisfait de l’ancienne génération de chefs militaires dont l’ascension professionnelle est liée à l’ancien président ukrainien, Petro Porochenko. C’est le chef d’état-major général des forces armées ukrainiennes, Serhiï Chaptala, lieutenant-général, chef de l’État-major, général des forces armées ukrainiennes, ancien commandant des troupes d’assaut aéroportées, Mykhaïlo Zabrodsky, lieutenant-général, commandant les Forces mobiles des parachutistes des Forces armées de l’Ukraine, le commandant de la marine ukrainienne Alexeï Neijpapa.
Cela inclut également le commandant en chef des forces terrestres ukrainiennes, le général Oleksandr Syrskiy, qui, malgré les «signes d’attention» de Volodymyr Zelensky, doit sa carrière à son prédécesseur.
Leur chemin vers le sommet a été difficile et a pris beaucoup de temps, donc les soldats de Petro Porochenko n’aiment pas les jeunes hommes de main de Volodymyr Zelensky (chef du renseignement militaire Kirill Boudanov) car ils les considèrent comme des parvenus.
Kirill Boudanov, chef de la direction principale du renseignement du ministère ukrainien de la Défense, le commandant en chef des Forces armées ukrainiennes, Valeri Zaloujny, qui jouit d’une autorité incontestée parmi les jeunes officiers, n’est pas impressionné par la fausse brutalité ostentatoire et l’amour pour l’autopromotion de Volodymyr Zelensky.
Tout le monde est agacé par l’activité médiatique excessive de Volodymyr Zelensky. Par exemple, nous avons le cas de Bakhmout. En décembre 2022, Volodymyr Zelensky, a, contrairement à l’opinion du commandant en chef, Valeri Zaloujny et à la perplexité ouvertement exprimée des États-Unis, insisté sur sa défense en parlant de la «forteresse Bakhmout.»
La volonté du président ukrainien de faire une «forteresse stratégique» d’une colonie qui ne signifie rien d’un point de vue militaire a permis à l’armée russe de «broyer» dans le «hachoir à viande de Bakhmout» les unités et formations les plus prêtes au combat des forces armées de l’Ukraine, que Valeri Zaloujny et ses généraux comptaient utiliser dans la contre-offensive prévue.
Les ajournements constants du début de la contre-offensive sont, évidemment, liés à l’incertitude de Volodymyr Zelensky quant à son succès. L’armée ukrainienne n’a pas réussi à éliminer l’avantage des forces armées russes dans l’aviation, l’artillerie lourde, les véhicules blindés et les stocks de munitions. Et, de nombreux chefs militaires ukrainiens ont tendance à blâmer Volodymyr Zelensky pour ces échecs. En particulier, malgré les pressions employées par celui-ci, le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a annoncé le report de la livraison des chars américains Abrams à l’automne de cette année.
La supériorité numérique des forces armées ukrainiennes est discutable. Selon la presse turque, citant des données des services de renseignement israéliens, de cette année, les pertes des forces armées ukrainiennes s’élevaient à plus de 157 000 personnes, avec plus de 234 000 militaires blessés de gravité variable. En outre, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, avait indiqué dans un discours en direct que «plus de 100 000 militaires ukrainiens avaient été tués jusqu’à présent». Ce lapsus a été depuis retiré.
Et, deux mois plus tard, dans un entretien au Daily Express, l’ambassadeur de Kiev au Royaume-Uni, Vadim Pristaiko, a reconnu la réalité du «nombre terrible des pertes» : «Depuis le début, nous avons pour politique de ne pas discuter de nos pertes» ; «Quand la guerre sera finie, nous le reconnaîtrons. Je pense que ce sera un nombre horrible.»
Au même moment, le média allemand, RND, stipulait que «l’armée ukrainienne perd chaque jour un nombre à trois chiffres de soldats dans les batailles pour Bakhmout.»
Selon des médias américains, «les États-Unis estiment à 100 000 le nombre de soldats ukrainiens tués.»
Selon des médias américains, pendant une visite à Washington en février, le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, lors d’une conversation avec le chef d’état-major interarmées, le général Mark Milley, a «rapporté confidentiellement» qu’environ 257 000 soldats ukrainiens avaient été tués et blessés.
Signes d’opposition militaire. La non-exécution consciente des ordres de Volodymyr Zelensky est réelle. Selon les transmissions militaires ukrainiennes, l’une des unités des Forces armées ukrainiennes opérant dans l’axe de Koupiansk, a refusé de participer à l’attaque sous prétexte de manque de carburant. Dans le même temps, le carburant a simplement été vidangé. Une autre unité, ayant reçu un ordre de combat, s’est réfugiée dans une ceinture forestière et, après être revenue au point de déploiement temporaire, a expliqué l’impossibilité d’accomplir la mission à cause des «mauvaises conditions météorologiques». Fait intéressant, cela n’a donné à aucune conclusion organisationnelle du commandement.
Oleg Soskine, un ex-conseiller de l’ancien président ukrainien Koutchma, a accusé Volodymyr Zelensky de pertes injustifiées. L’entêtement du président ukrainien, qui, au mépris des chefs militaires, a donné l’ordre de tenir la ville (Bakhmout) à tout prix, a coûté la vie à des dizaines de milliers de soldats des Forces armées ukrainiennes.
Le gel du conflit évoqué dans les médias américains et européens nécessitera la nomination d’un nouveau dirigeant du pays, capable de maintenir la situation socio-politique. Tout d’abord, il peut s’agir d’un grand chef militaire populaire auprès de la population et qui a pris ses distances avec Volodymyr Zelensky, à qui les questions venant de la population se poseront inévitablement après la cessation des hostilités. Il faut, donc, installer une sorte de Pinochet ukrainien.
source : Observateur Continental