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L’Ouganda se retrouve au centre d’une vive polémique internationale depuis l’adoption d’une loi anti-LGBT+. Face à cette législation controversée, des pressions émanant de l’ONU, d’Amnesty International, des États-Unis, du Royaume-Uni et de l’Union européenne se sont intensifiées, exhortant le président Museveni à ne pas promulguer le texte.

Ces acteurs internationaux ont exprimé leur profonde préoccupation et ont averti des potentielles conséquences économiques et de l’impact sur les relations bilatérales avec l’Ouganda. En parallèle, il est crucial de prendre en compte le climat d’homophobie persistant dans le pays, où les personnes LGBT+ font face à un harcèlement et à des intimidations quotidiennes. L’Ouganda est ainsi au cœur d’un débat crucial sur les droits humains et l’égalité des personnes, suscitant des mobilisations à l’échelle internationale pour faire reculer cette loi discriminatoire.

« L’homosexualité et la polygamie existent depuis des millénaires en Afrique » – vidéo

Dans cette chronique, Nathalie Yamb exprime sa position sur la récente promulgation de la loi sur l’homosexualité en Ouganda par le président Yorhi Mosavini. Elle souligne son opposition à l’imposition de modes de vie et de législations qui ne reflètent pas les usages sociétaux majoritaires ni les valeurs des peuples concernés. Nathalie Yamb affirme que l’homosexualité et la polygamie existent depuis des millénaires en Afrique et que le continent a su gérer ces questions sans l’intervention des pays occidentaux.

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Elle critique le lobbying visant à imposer mondialement des pratiques en stigmatisant ceux qui tolèrent mais ne promeuvent pas ces pratiques. Nathalie Yamb souligne que la discrétion est une norme culturelle en Afrique, et que même les relations hétérosexuelles sont généralement empreintes de pudeur. Elle rappelle également l’attachement traditionnel de l’Afrique à la famille et au mariage entre un homme et une femme.

Nathalie Yamb critique l’arrogance des pays occidentaux qui tentent d’exporter leurs mutations civilisationnelles au-delà de leurs frontières, tout en étant souvent confrontés à des difficultés à convaincre leur propre population. Elle souligne que la criminalisation de la polygamie par certains pays occidentaux, alors qu’ils la pratiquent eux-mêmes, est répugnante.

Elle dénonce également l’utilisation de l’aide pour imposer des agendas, mettant en avant la souveraineté des nations. Nathalie Yamb appelle à se concentrer sur la lutte contre la pauvreté et les systèmes prédateurs plutôt que de se diviser sur des sujets intimes. Elle demande aux dirigeants occidentaux de laisser les peuples africains décider de leurs propres législations, tout en respectant les valeurs et traditions de chaque pays.

A l’occasion de la loi ougandaise, la vidéo de Nathalie Yamb souligne le respect des choix individuels, de la préservation des valeurs traditionnelles et de la souveraineté des nations africaines face aux tentatives d’imposition extérieure.

Le président ougandais demande un réexamen de la loi anti-LGBT+ controversée

« Les homosexuels sont une déviation de la norme »

phrase tirée d’une déclaration de Yoweri Museveni, dans un discours le 16 mars 2023

Le président Yoweri Museveni a finalement appelé les parlementaires ougandais à « réexaminer » une loi anti-LGBT+ controversée, dans une lettre lue devant le Parlement le 26 avril. Il leur a demandé de maintenir la criminalisation des relations sexuelles entre personnes de même sexe, mais pas du « fait d’être homosexuel ».

Cette loi, votée le 21 mars, prévoit des peines sévères pour les personnes impliquées dans des relations homosexuelles, suscitant l’indignation des organisations de défense des droits humains et des gouvernements occidentaux, qui ont menacé de sanctions.

Yoweri Museveni affirme que certaines dispositions doivent être réexaminées et revues, distinguant le fait d’être homosexuel des actes d’homosexualité. Le président ougandais, qui qualifie régulièrement l’homosexualité de « déviance », cherche ainsi à trouver un équilibre dans la législation. Le réexamen de cette loi suscite des débats intenses et des attentes quant à ses éventuelles modifications.

Pressions internationales contre la loi anti-LGBT+ en Ouganda

Depuis l’adoption de la loi anti-LGBT+ en Ouganda, de nombreuses organisations et pays, tels que l’ONU, Amnesty International, les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Union européenne (UE), ont vivement réagi et exhorté le président Museveni à ne pas promulguer cette législation. La Maison Blanche a même mis en garde contre d’éventuelles « conséquences » économiques. Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme a qualifié cette loi de « texte discriminatoire, probablement le pire au monde en son genre ». Les eurodéputés ont également exprimé leur préoccupation et ont souligné que les relations entre l’UE et l’Ouganda seraient menacées si le président Museveni approuvait le projet de loi, dans une résolution adoptée le 20 avril.

L’homophobie est malheureusement répandue en Ouganda, tout comme dans d’autres pays d’Afrique de l’Est. Bien que les poursuites pour actes homosexuels aient diminué ces dernières années, les personnes homosexuelles font face à un harcèlement et à des intimidations quotidiennes. En Ouganda, un mouvement évangélique chrétien particulièrement hostile à la communauté LGBT+ s’est développé. Les pressions internationales continuent de s’exercer pour tenter de faire reculer cette loi discriminatoire et protéger les droits des personnes LGBT+ dans le pays.

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