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Les « hackers patriotes chinois » (aussi connus sous le nom de « APT » ou « Advanced Persistent Threat ») sont un groupe de pirates informatiques soupçonnés d’être affiliés au gouvernement chinois et qui se livrent à des activités de piratage informatique à grande échelle.

Ils sont connus pour mener des attaques sophistiquées contre des cibles étrangères, notamment des entreprises, des gouvernements et des organisations internationales. Les motivations de ces hackers peuvent varier, mais certaines de leurs activités semblent être liées à l’espionnage industriel, au vol de propriété intellectuelle, à la cybercriminalité et à la surveillance de dissidents politiques et de journalistes.

Il convient de noter que les autorités chinoises ont nié toute implication dans les activités des « hackers patriotes chinois » et ont plutôt blâmé les actions de pirates informatiques individuels ou de groupes criminels opérant en Chine. Cependant, les preuves suggèrent que ces hackers sont souvent basés en Chine et ont des liens avec les services de renseignement chinois.

Arte « Les nouveaux soldats de la Chine »

Doc – Les hackeurs patriotes chinois

Des premières attaques de hackers chinois sur des sites américains dans les années 2000 au récent vol de documents diplomatiques européens, en passant par l’offensive du géant Huawei sur la 5G, enquêtes et révélations sur l’émergence de la cyber-puissance chinoise.

Internet est le théâtre d’un conflit de haute intensité sur fond d’intérêts commerciaux et géopolitiques où tout est bon à prendre. Depuis une vingtaine d’années, un acteur aux ambitions démesurées a émergé. La Chine ne cache plus sa volonté de dépasser les Etats-Unis – cible privilégiée de ses cyberattaques – en devenant la première puissance mondiale. Au début des années 2000, de jeunes pirates patriotes chinois, agissant indépendamment de l’autorité étatique, défiguraient des sites américains – comme celui de l’US Navy – avec des slogans politiques.

Depuis, les capacités numériques de l’Empire du Milieu ont évolué. Selon les Etats-Unis, le pays se livre désormais à un vol sans précédent d’informations industrielles et commerciales pour alimenter son développement. Après plusieurs intrusions informatiques contre des entreprises américaines, les responsables américains ont publiquement accusé les pirates chinois.

Mais l’Union européenne, victime du vol de milliers de documents diplomatiques par la Chine, hésite à pointer du doigt, de peur de froisser son premier partenaire commercial. Les Vingt-Sept sont également confrontés à une question majeure : faut-il faire confiance au géant Huawei, qui entend devenir l’un de ses équipementiers 5G, mais que les États-Unis décrivent comme le bras armé numérique du Parti communiste chinois ?

Fuite de documents

A travers des interviews de hackers, de spécialistes et de responsables de la cybersécurité dans des institutions et des entreprises, cette enquête divisée en trois parties (les premières cyberattaques sino-américaines, la position de l’Europe, les inquiétudes autour de Huawei) fait le tour du monde, décryptant la stratégie du « géant endormi » pour conquérir le leadership technologique mondial. En prenant soin de vérifier les déclarations des intervenants américains au discours très offensif, les journalistes Thomas Lafarge et Rémi Labed donnent une dimension supplémentaire à leur enquête : ils parviennent à remonter à la source de la fuite de documents confidentiels européens – une société informatique basée dans le sud-est du pays communiste – en confirmant son origine chinoise. Une valeur ajoutée à un dossier qui n’a pas fini de grandir…

Documentaire de Rémi Labed et Thomas Lafarge (France, 2020, 1h33mn)

Disponible jusqu’au 05/08/2023 sur la chaîne YouTube d’Arte

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Les hackeurs patriotes chinois: une provenance du gouvernement chinois ?

Les preuves suggérant que les « hackers patriotes chinois » ont des liens avec les services de renseignement chinois sont souvent basées sur des indicateurs techniques, des analyses de comportement et des renseignements humains.

Par exemple, les attaques de ces hackers ont souvent des caractéristiques techniques spécifiques, telles que l’utilisation de logiciels malveillants chinois connus ou de techniques d’ingénierie sociale adaptées à la culture chinoise. De plus, les outils et les techniques utilisés par ces hackers ont souvent des similitudes avec ceux utilisés par les unités de renseignement chinoises connues.

En outre, des témoignages de personnes ayant travaillé dans les services de renseignement chinois ont suggéré que les hackers patriotes chinois travaillent en étroite collaboration avec les services de renseignement chinois, bien que cela n’ait pas été confirmé de manière indépendante.

Enfin, les cibles des attaques de ces hackers, telles que les entreprises occidentales et les gouvernements, correspondent souvent aux intérêts politiques et économiques de la Chine.

Il est important de noter que ces preuves ne sont pas concluantes à 100%, et que la question de savoir dans quelle mesure les « hackers patriotes chinois » sont contrôlés ou soutenus par le gouvernement chinois reste controversée.

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