Dans un geste de soutien à l’Ukraine, le président Joe Biden a donné son approbation pour la livraison d’avions de combat à l’armée ukrainienne, y compris des F-16 américains. Cette décision s’inscrit dans le cadre d’un effort plus large visant à renforcer la sécurité de l’Ukraine face aux défis géopolitiques actuels.
La livraison de ces avions de combat par des pays tiers est soumise à l’approbation préalable de Washington, démontrant ainsi l’engagement des États-Unis envers la sécurité et la souveraineté de l’Ukraine. Il est important de noter que l’entraînement des pilotes ukrainiens se déroulera sur des sites situés en Europe, ce qui garantit une préparation adéquate et approfondie.
Le Royaume-Uni a également soutenu cette initiative en proposant la création d’une coalition internationale pour fournir une assistance en matière de défense à l’armée ukrainienne. Cette collaboration renforcée entre les pays occidentaux vise à renforcer la capacité de défense de l’Ukraine et à maintenir la stabilité dans la région.
Il est crucial de souligner que cette action n’est pas une escalade vers une guerre contre la Russie, mais plutôt une mesure de précaution et de soutien en réponse aux développements géopolitiques récents. L’objectif principal est de renforcer la sécurité de l’Ukraine et de dissuader toute menace potentielle.
Il convient de noter que le maintien de la paix et de la stabilité dans la région est dans l’intérêt de tous les acteurs internationaux. Les États-Unis et leurs alliés continuent de chercher des moyens diplomatiques pour résoudre les tensions et promouvoir un dialogue constructif.
En fournissant des avions de combat à l’Ukraine, les États-Unis et les pays occidentaux envoient un message clair de soutien et d’engagement envers la sécurité régionale. Il est essentiel de travailler ensemble pour préserver la paix et promouvoir la stabilité dans cette région stratégique du monde.
Après les avions se sera quoi ? : La bombe atomique ? Zelensky qui la réclamait avant l’intervention Russe sera t-il comblé dans peu de temps ?
I. La bataille de Bakhmout
Si l’armée de Kiev cède Bakhmout, ville stratégique du Donbass, la population ukrainienne pourrait perdre le moral et insister pour qu’un compromis soit trouvé avec la Russie, a estimé Volodymyr Zelensky auprès d’Associated Press.
Ainsi, tout échec à ce stade du conflit pourrait démoraliser les forces armées ukrainiennes.
Depuis plusieurs mois, la bataille fait rage à Bakhmout qui est une zone du Donbass contrôlée par Kiev. C’est un endroit stratégique pour l’approvisionnement des troupes ukrainiennes pour tout le Donbass
La libération de Bakhmout est essentielle pour la Russie afin d’atteindre son objectif déclaré de prendre le contrôle de toute la région de Donetsk qui fait partie de l’une des quatre régions ukrainiennes (Lougansk, Kherson et Zaporijia) qui ont été rattachées à la Fédération de Russie à la suite de référendums tenus dans ces régions en septembre de l’année dernière.
I.1- Pourquoi Bakhmout a-t-elle tant résisté face aux Russes ? Pourquoi cette ville est-elle si importante ?
Certains sont surpris de la durée de la bataille de Bakhmout, et pourquoi il a fallu six mois de combats sanglants pour la contrôler, et pourquoi une petite ville prend-elle une telle importance et un tel symbolisme dans la guerre entre la Russie et l’OTAN ?
Bakhmout, de son vrai nom russe Artëmovsk, est la seule ville au monde qui a été préparée par l’Union soviétique pour résister à une guerre nucléaire.
Ainsi cette ville dispose dans son sous-terrain d’un immense réseau de tunnels, contenant de nombreuses sorties comme une fourmilière. (voir les 2 photos jointes)
Ces tunnels sont le résultat du creusement dans les mines d’où ont été extraits le charbon, le sel gemme, l’albâtre et autres, dont certaines remontent au XVIIIe siècle.
À l’époque de l’Union soviétique certains de ces tunnels ont été équipés de chambres scellées et de piliers en ciment dans les zones faibles. ont aussi été construits des logements, des clubs, des rues, des marchés, des réfrigérateurs de stockage et un réseau de communication, pour être des refuges sûrs en cas de guerre nucléaire.
Or Il n’y a pas d’équipements souterrains semblables dans le monde mis à part dans la capitale russe, Moscou.
L’OTAN, depuis 2014, a commencé à équiper la ville et ses tunnels et à envoyer de grandes quantités d’armes et des forces entraînées de tous les pays européens.
Ceci explique la difficulté extrême de prendre cette ville.
Rappel : Bakhmout a été prise lors de la deuxième offensive des troupes de Kiev contre Donetsk et Lougansk qui s’étaient révoltées contre le coup d’État du 18-23 février 2014 (Maïdan)
Cette offensive avaient été lancée le 22 avril 2014, juste après la visite de Biden à Kiev.qui était alors vice-président des États-Unis. Biden porte donc une lourde responsabilité dans la guerre actuelle en Ukraine.
I.2- Bakhmut est tombée le 20 mai 2023 selon le chef de la SMP Wagner
Ces derniers jours, les forces russes continuent à gagner du terrain au cours des combats dans la ville de Bakhmout. La ville est délibérément détruite par les Ukrainiens qui battent en retraite et s’enfuient à travers champs.
C’est la politique de la terre brûlée. Comment autrement qualifier l’attitude des militaires qui cédent leurs positions en les détruisant. Ainsi, battant en retraite, ils font sauter les hauteurs dominantes des immeubles et d’autres bâtiments pour que les forces russes ne les récupèrent pas.
Bakhmout est tombée. Cette ville stratégique pour les autorités de Kiev, pour laquelle sont morts des centaines et des centaines de soldats ukrainiens, a été conquise par les Russes, grâce notamment à l’action très efficace de la légion Wagner.
Le 19 mai 2023 les forces armées ukrainiennes n’occupaient plus que 1,3 km carré
voir la vidéo de la chaine US Military Summary : https://youtu.be/ynupYjhxOMUet https://youtu.be/y44R5zdF5UQ
Aujourd’hui, 20 mai 202, Prigojine, le chef de Wagner, annonce la prise de Bakhmout vers 12h00, avec la prise de la dernière section des immeubles dominants. L’opération a duré 224 jours.
C’est toute une ligne de défense ukrainienne qui s’effondre, laissant ainsi le champs libre à l’armée russe vers la dernière ligne de défense avant Kiev : Kramatorsk – Sloviansk
Hier Bakhmout faisait la une des médias occidentaux et aujourd’hui plus rien, on n’en parle plus.
C’est un échec retentissant pour les Ukrainiens, mais chut, il ne faut pas le dire.
Jusqu’où vont-ils aller dans la désinformation ?
Bakhmout : les premiers chiffres, le 21 mai 2023 par la chaine Military Summary
C’est une chaîne d’informations américaine sur YouTube sur le conflit militaire entre l’Ukraine et la Fédération de Russie qui décrit la réalité sur le terrain.
Elle a publié en particulier les chiffres suivants du tableau ci-dessous :
II. Le bombardement de Kiev le 16 mai 2023
Les déclarations des autorités ukrainiennes sur six missiles hypersoniques russes Kinjal abattus à Kiev n’ont rien à voir avec la réalité :
Lors d’une attaque massive de missiles russes sur Kiev, le système aérien de défense Patriot US a été détruit. Selon les experts, cela a causé de graves dommages au système aérien de défense de Kiev créé par les pays de l’OTAN. Ce système était considéré comme l’un des plus avancés au monde avec des radars et des commandes puissantes : une station radar et 5 batteries anti-missiles.
Des missiles hypersoniques de haute précision Kinjal ont frappé le système de défense Patriot. Voir la vidéo filmée par des témoins oculaires à Kiev :
Tir des missiles Patriot qui tentent d’intercepter le missile hypersonique Russe Kinjal
C’est une victoire militaire, politique et d’image de la Russie sur l’OTAN. Comment le missile hypersonique russe Kinjal, (« Poignard » en russe) a-t-il réussi à remporter ce duel ?
Le magazine Military Watcha confirmé jeudi 18 mai : « Selon des informations vérifiées, à la suite d’une frappe du système de missiles hypersoniques Kinjal sur la ville de Kiev, un radar multifonctionnel ainsi quecinq lanceurs de système de missiles antiaériens Patriot fabriqués par les États-Unis ont été touchés et complètement détruits le 16 mai 2023. »
De plus, le magazine US enfonce le clou sur le coût : « Le système Patriot ciblé aurait tiré sans succès 32 intercepteurs sur les missiles balistiques Kinjal qui le visaient, cette salve à elle seule ayant coûté environ 96 millions de dollars ». Auquel il faut ajouter la destruction de 5 rampes de lancement et de la station radar, le tout coûtant près d’un milliard de dollars.
Quant au missile russe Kinjal, il ne coûte qu’environ 1 million de dollars !!!!
III. L’explosion d’un dépôt de munitions ukrainien à Khmelnitsky, le 13 mai 2023, a été passée sous silence
Le 13 mai au matin, près de la ville de Khmelnitsky, au centre de L’Ukraine, plus de 1000 tonnes de munitions sont parties en fumées.
Cette vidéo montre clairement plusieurs explosions puissantes : http://siteveillestrategique.blogspot.com/2023/05/explosion-dun-depot-de-munitions
Le dépôt abritait notamment 500 millions de dollars d’obus à uranium appauvri (armes interdites par la convention de Genève) qui ont été fournies par la Grande Bretagne.
Or, à la suite de la cette destruction de munitions à l’uranium appauvri, un nuage radioactif s’est formé. Celui-ci s’est déjà dirigé vers l’Europe et a suscité une augmentation de la radioactivité en Pologne. Morale de cette histoire :
Les Britanniques et les Ukrainiens voulaient empoisonner les Russes avec cet uranium appauvri, mais ces derniers ont été plus prompts : ils détruisent les armes et les munitions au fur et à mesure de leur arrivée en Ukraine. Cela s’appelle la guerre d’usure: détruire l’armée ukrainienne en épargnant, autant que possible, la population civile.
La Russie préfère continuer à broyer l’armée ukrainienne – une stratégie qui s’est avérée rentable en termes humains et matériels, productive et durable.
IV. Ukraine : Les médias commencent à reconnaître la réalité
Comme l’indique le Washington Post en titre le 13 mars 2023) : « l’Ukraine manque de troupes qualifiées et de munitions alors que les pertes augmentent. Le pessimisme grandit. »
Voici ce qu’écrit le Washington Post :
« La qualité de la force militaire ukrainienne, autrefois considérée comme un avantage substantiel par rapport à la Russie, a été dégradée par une année de pertes qui a éloigné du champ de bataille bon nombre des combattants les plus expérimentés, ce qui a conduit certains responsables ukrainiens à s’interroger sur l’état de préparation de Kiev pour l’offensive de printemps tant attendue.
L’afflux de recrues inexpérimentées, amenées pour combler les pertes, a modifié le profil des forces ukrainiennes, qui souffrent également d’une pénurie de munitions, y compris d’obus d’artillerie et de bombes de mortier, selon le personnel militaire sur le terrain.
« La chose la plus précieuse en temps de guerre est l’expérience du combat« , a déclaré un commandant de bataillon de la 46e brigade d’assaut aérien, qui n’est identifié que par son indicatif d’appel, Kupol, conformément au protocole militaire ukrainien. « Un soldat qui a survécu à six mois de combat et un soldat qui sort du champ de tir sont deux soldats différents. C’est le jour et la nuit ».
« Et il n’y a que quelques soldats qui ont une expérience du combat », a ajouté Kupol. « Malheureusement, ils sont tous déjà morts ou blessés ».
Ces sombres évaluations ont répandu un pessimisme palpable, bien que le plus souvent inavoué, des lignes de front aux couloirs du pouvoir à Kiev, la capitale. »
Cette offensive de printemps a autant de chances de se produire que la campagne de secours annoncée pour débloquer Bakhmout. Cette dernière s’est enlisée, au début du printemps, dans la boue. Ainsi, la campagne de printemps sera composée de jeunes recrues a qui on demandera d’utiliser un mélange d’armes de l’OTAN qu’elles ne connaissent pas.
Une vidéo a ne pas manquer
Macgregor et Dénecé des anciens militaires, libérés du droit de réserve, sur un même plateau au sujet du présent et du futur de l’Ukraine.
Sur un média Canadien, le colonel US Douglas Macgregor et l’analyste français Eric Dénecé, fondateur et directeur du CF2R répondent successivement à cinq questions sur l’Ukraine dans une rencontre inédite sur un même plateau.
Conclusion
Les Ukrainiens mènent une guerre de reprise des territoires perdus et les Russes une guerre d’attrition (La guerre d’attrition vise à épuiser l’ennemi et ses ressources). Le vainqueur sera donc celui qui pourra tenir le plus longtemps.
Or, compte tenu des réserves humaines entre les deux pays ainsi que de la logistique de guerre, l’Ukraine sera condamnée à négocier toute nue lorsque son armée s’effondrera.
Les occidentaux, dont la France, porteront l’entière responsabilité de l’échec des négociations qu’ils ont fait capoter par deux fois au début du conflit :
Début mars 2022, l’Ukraine et la Russie étaient prêtes à signer un accord qui aurait arrêté cette guerre. Mais, c’était sans compter la venue à Kiev de Boris Johnson qui a promis des armes à profusion et des pressions US pour que Zelensky tourne casaque et refuse de signer l’accord pour le malheur de son peuple. La même chose c’est répétée début juin 2022.
Le bilan effroyable de cette guerre est catastrophique pour l’Ukraine aux plan des pertes humaines (voir Annexe), au plan des infrastructures et au plan économique car 80% des aides étrangères se font à crédit et 20% sous forme de dons.
Les lendemains de cette guerre que les gouvernements successifs de l’Ukraine ont préparés depuis 2014 et voulus seront pour les ukrainiens (s’il en reste) un désastre absolu.
Cette guerre au seul bénéfice des États-Unis et déclenchée par la seule volonté de Biden, est très meurtrière. Un sacrifice d’autant plus inutile côté ukrainien que la Russie annexera au moins 4 régions ou oblasts et exigera sa neutralité militaire.
Encore une fois, il suffisait d’écouter Poutine, qui ne demandait que des légitimes garanties de sécurité, pour éviter l’hécatombe : proposition d’un traité de Sécurité Indivisible notamment pour l’Europe.
Mais Biden, veut poursuivre ce qu’il avait commencé en 2014 avec Obama avec le coup d’État à Kiev, c’est à dire faire entrer en guerre l’Ukraine et la Russie assortie de sanctions extrêmement lourde pour la Russie afin de l’affaiblir en vue de son dépeçage.
Les raisons du déclenchement de ce conflit : « Les responsables des guerres ne sont pas ceux qui les déclenchent, mais ceux qui les ont rendues inévitables » (citation généralement attribuée à Montesquieu, même si on ignore son auteur exact). En fait, la Russie a déclenché cette guerre le 24 février 2022, mais ce sont les États-Unis qui l’ont rendue inévitable.
Cette guerre est bien celle des États-Unis et n’est absolument pas dans l’intérêt des Européens qui se suicident économiquement et géopolitiquement en raison des sanctions décidées contre la Russie et qui risquent, à présent, d’être impliqués directement dans ce conflit.
La Russie ne veut pas envahir toute l’Ukraine, pas plus que le reste de l’Europe.
Les Russes ne veulent pas tuer tous les ukrainiens, bien au contraire, car eux aussi, ont de la famille en Ukraine. Ils évitent donc de tuer les civils.
Ils veulent détruire l’armée ukrainienne qui est composée notamment de bataillons nazis et obtenir la neutralité de l’Ukraine : pas de missiles nucléaires à 5 minutes de Moscou.
La Russie est intervenue dans la guerre civile ukrainienne pour éviter que les populations du Donbass soient massacrées par l’armée de Kiev contrôlée par les nazis qui ont juré de tués tous les russophones du Donbass. L’offensive ukrainienne contre le Donbass était prévue en mars 2022. L’intervention russe est en quelque sorte une assistance à des personnes en danger.
Le temps de la raison n’est-il pas venu avant qu’il ne soit trop tard ?
Annexe
Au sujet des pertes :
Les statistiques des responsables américains et européens estiment que jusqu’à 120 000 soldats ukrainiens ont été tués ou blessés depuis le début de l’invasion russe au début de l’année dernière, contre environ 200 000 du côté russe (version occidentale reprise par tous les médias occidentaux).
Cela ne colle pas avec la réalité du terrain où les russes tirent 8 à 10 fois plus d’obus que les ukrainiens dans une guerre d’artillerie intense, a déclaré au Guardian que son pays tirait 5000 à 6000 obus d’artillerie par jour depuis le début de la guerre. « C’est une guerre d’artillerie maintenant […] et nous perdons en termes d’artillerie », a alerté Vadym Skibitsky (général du Renseignementy ukrainien), indiquant que « l’Ukraine possède une pièce d’artillerie contre 10 à 15 pièces russes. » (publié par Le Figaro)
Ces chiffres sont crédibles pour le Général Antoine MARTINEZ pour qui la disproportion entre les pertes ukrainiennes et russes est cohérente avec la disproportion des feux appliqués par chacun des camps à son adversaire (de l’ordre de 8 à 10 pour 1 en faveur de la Russie).
De son coté CNN, citant ses sources au sein de l’état-major ukrainien, nous donne des chiffres jusqu’au 28 février 2023, les pertes des Forces armées ukrainiennes s’élevaient à :
- 259 085 personnes tuées, mortes de blessures, de maladies
- 246 904 blessés, estropiés
- 83 952 déserteurs, portés disparus
- 28 393 capturés
Si l’on conserve le rapport de 1 à 8, vérifié par les chiffres du Mossad, cela donne environ 32 000 tués côté russe jusqu’au 28 février 2023.
La question que je me pose : pourquoi CNN donne ces chiffres très alarmistes, qu’ils soient vrais ou faux. Quel jeu joue alors Bilden ?
• Régis de Castelnau & Sylvain Ferreira : Guerre en Ukraine (vidéo n°30)